J’ai eu, des centaines de fois, l’occasion de donner cours dans des classes comme celle du haut, pour des formations d’adultes. L’élément central y est le projecteur. Premier réflexe, le matin, en arrivant dans un lieu inconnu : est-ce que le projecteur fonctionne ? Puis-je y connecter mon PC sans problème ? Que vais-je devenir si je n’arrive pas à projeter ma présentation ? Faudra-t-il annuler le cours ?
Les deux photos proviennent d’un centre de compétences wallon. Celle du bas représente une salle plus récente, aménagée au sous-sol selon mes indications. Il s’agit ici de petits îlots de 4 places équipés de postes de travail. Le visiteur s’y trompe souvent : il pense qu’un îlot est constitué de 4 tables qui se touchent, de 4 étudiants qui se regardent. Après avoir observé une classe en action, il se rend compte de son erreur : un îlot est constitué de 4 étudiants qui se tournent le dos, c’est à dire un îlot de 4 chaises proches et non de 4 tables qui se touchent. Ils constituent une équipe où chacun, sur son siège mobile peut se retourner pour voir les écrans de ses camarades. L’un d’eux a-t-il une question ? Chacun des trois autres peut facilement se retrouver à ses côtés. Cela facilite terriblement le travail en équipe. Un seul voisin ? Dépassé !
Soyons honnêtes, il y a aussi un grand écran. Il est installé dans une partie de la salle non visible sur la deuxième photo. La vidéo la met en évidence. Cette “annexe” accueille temporairement une partie ou l’ensemble des étudiants selon les besoins, pour une réunion de travail ou une explication nécessitant un projecteur. Les réunions plus longues n’ayant pas besoin d’écran se déroulent dans la cafétéria, à quelques mètres de la machine à café. Oui, je peux quitter la classe et laisser une partie du groupe seule, ce sont des adultes.
Pour résumer, la seconde salle de classe est conçue pour que, la plupart du temps, les étudiants ne soient pas occupés à la même chose. Peu de simultané. Ici, on travaille par équipes complémentaires !
Si vous étiez architecte, quel espace d’apprentissage concevriez-vous?