Connais­sez-vous un direc­teur d’école, préfet ou autre provi­seur toxique ? Vous êtes vous jamais senti blessé par une remarque de votre direc­teur que ce dernier jugeait pour­tant béné­fique ? Ou coincé par une tâche dont la respon­sa­bi­lité vous incom­be… mais sur laquelle vous n’avez aucun pouvoir ? Avez-vous déjà eu un direc­teur insai­sis­sable à qui on ne sait jamais très bien quoi dire sans qu’il s’énerve, se ferme ou inter­rompe la conver­sa­tion ?

Ces ques­tions sont posées par Chan­tal Vander Vorst, dans son livre « Le Mana­ge­ment Toxique » coécrit avec Patrick Colli­gnon. Non, elle ne me l’a pas offert. Non elle ne travaille pas dans une équipe que je dirige. Tiens au fait, si votre direc­teur est toxique, voici un beau cadeau de rentrée scolaire. Cadeau anonyme, avec un bon pour un « coaching à l’Ins­ti­tute of NeuroCo­gni­ti­vism ».

Learn to Be a toujours travaillé à l’amé­lio­ra­tion des rela­tions prof-élèves. Mais qui s’oc­cupe des rela­tions direc­teur-profs ? Ce livre propose au lecteur prof victime d’un direc­teur toxique un parcours de self coaching pour sortir de sa situa­tion. Cela commence par iden­ti­fier le type de direc­teur toxique parmi ceux-ci :

  • le direc­teur « mission impos­sible »,
  • le direc­teur « anti­pa­thique »,
  • le direc­teur « 4×4 »,
  • le direc­teur « hyper »,
  • le direc­teur « despote ».

Un ques­tion­naire vous permet de procé­der à l’iden­ti­fi­ca­tion. En voici la ques­tion n° 3 :

A votre avis, votre mana­ger est…
1. Un relais des éche­lons supé­rieurs, qui applique les consignes.
2. Peu ouvert, pas sympa­thique, stupide, bref: à l’op­posé de vous.
3. Inépui­sable, insen­sible à la souf­france et à l’échec.
4. Imma­ture, un éter­nel insa­tis­fait qui fait pério­dique­ment une crise.
5. Tyra­nique.

Toujours prompt à l’au­to­cri­tique, je me suis demandé quelle espèce de méchant mana­ger toxique j’étais. Il semble que je sois de la race des « 4×4 », variété « nova­teur ».

Celui qui voulait être entouré de têtes pensantes.

C’est le « 4×4 » modèle « nova­teur ». Un mana­ger intel­li­gent, fin, très fort dans les raison­ne­ments logiques et qui accorde beau­coup d’at­ten­tion aux consé­quences de ses actes.

Ouf, jusqu’ici, tout va bien ! Passons le passage sur l’in­no­va­tion, l’abs­trac­tion, la nuance et l’au­to­no­mie pour aller vers ce qui fâche.

 […] Il attend de ses colla­bo­ra­teurs une viva­cité d’es­prit équi­va­lente à la sienne, faute de quoi il peut être bles­sant en leur repro­chant leur manque de logique ou de jugeote.

Oui, c’est exac­te­ment cela Chan­tal ! Tu as mis le doigt sur ces incom­pé­tents qui m’énervent. Pire, ils sont telle­ment idiots qu’ils ne le font pas exprès.

 Il est réac­tif face à ce qu’il consi­dère être de la « bêtise », de l’in­con­sé­quence, de l’in­com­pé­tence ou de l’ir­res­pon­sa­bi­lité.

Aaargh, pas ces mots-là, ça brûle, ça brûle !

Affir­mer sans preuve, critiquer ou polé­miquer sont des compor­te­ments qui le font fuir ou s’éner­ver.

Exac­te­ment. Au revoir !

Management Toxique cover
Le Mana­ge­ment Toxique
Patrick Colli­gnon & Chan­tal Vander Vorst
Eyrolles
22€ – 183 pages